9/11/2025
Photo de Denys Nevozhai sur Unsplash

« Le vélo, c’est que pour faire du sport. » Cette idée reçue persiste encore dans le débat public. Pourtant, le vélo ne se résume plus à un loisir de week-end : il s’affirme comme un outil de transport central, capable de décongestionner les villes et de réduire notre empreinte carbone.
En France, lorsque nous parlons de « véhicule propre » ou de verdissement des flottes, le mot « véhicule » évoque la voiture ou l’utilitaire mais rarement le deux-roues. Cette exclusion n’est pas neutre. Elle reflète une culture automobile profondément ancrée, qui ne reconnaît pas spontanément le vélo, et encore moins le VAE, comme un outil de mobilité à part entière.
Un exemple illustratif : la taxe annuelle indicative, conçue pour accélérer et encadrer le verdissement des flottes automobiles, n’intègre pas aujourd’hui le vélo dans son périmètre. La FAVE propose donc que l’acquisition de vélos (qu’il s’agisse de solutions de leasing ou de vélopartage) puisse être comptabilisée dans les quotas de verdissement des flottes. Une telle évolution permettrait de placer pleinement le vélo au cœur des politiques de mobilité durable des entreprises.
Pour en savoir plus sur notre position, vous pouvez consulter notre réponse à la Commission européenne sur ce sujet : https://ec.europa.eu/info/law/better-regulation/have-your-say/initiatives/14641-Clean-corporate-vehicles/F3683210_en
Par rapport aux véhicules « traditionnels », le vélo offre des performances remarquables à faible coût, entre 500 et 2000 € selon les modèles, avec un impact environnemental minimal : le bilan carbone de la fabrication d’une bicyclette est cinquante à quatre-vingt fois plus faible que celui d’une voiture. À l’usage, il émettra entre 500 et 700 fois moins de polluants qu’un véhicule thermique.
De même, si l’on compare avec les scooters ou les VAE, ces derniers offrent une plus grande flexibilité de déplacement. En milieu urbain, leur vitesse est comparable à celle des scooters, tout en présentant des avantages environnementaux évidents.
Le VAE permet en outre de réduire les freins liés à la distance ou à l’effort physique, souvent associés au vélo mécanique, rendant ainsi la pratique plus accessible au grand public et plus adaptée aux trajets quotidiens. Cela est d’autant plus vrai que la majorité des trajets domicile-travail sont courts (moins de 5 kilomètres dans 60 % des cas) et peuvent donc être facilement effectués à vélo et en VAE. D'autant plus que les infrastructures existent déjà : la France compte plus de 37 000 kilomètres de pistes cyclables.
Si le pays a su construire, en quelques années, des milliers de bornes de recharge pour véhicules électriques, pourquoi ne pas appliquer la même ambition au vélo ? La mise en place de parkings sécurisés, de stations de recharge pour les VAE et d’un cadre juridique plus clair constituerait des leviers efficaces pour encourager son adoption à grande échelle.
Le vélo s’inscrit dans une logique de complémentarité avec les autres modes de transport (transports en commun, voiture ou covoiturage) et non dans une relation de concurrence.
Chaque véhicule a son rôle : le vélo peut assurer les liaisons de courte distance, faciliter l’accès aux gares ou aux arrêts de bus, et participer ainsi à une mobilité intégrée et fluide. Par exemple, la SNCF estime que 6 % des TER arrivent à vélo à la gare (chiffre de 2019).
De ce fait, contrairement aux idées reçues, le vélo n’est pas un moyen de transport réservé aux grandes villes. Son usage se développe dans les agglomérations, les villes de taille moyenne, mais aussi en milieu rural. Ainsi, on estime aujourd'hui que plus de 70% des contrats en leasing vélo sont réalisés en dehors des grandes métropoles : banlieues périurbaines et espaces ruraux.
Pour conclure, le vélo doit prendre sa place dans les politiques publiques de mobilité. Si le développement des pistes cyclables et la mise en place du plan vélo sont de bonnes nouvelles pour la filière, un travail sur la possibilité d’inclure le vélo dans le verdissement des flottes et en faire un réflexe quotidien doit être poursuivi.
Sources :
De Rivet, S., & Clair, A. (2021, 8 octobre). Entre le vélo et la voiture, une différence stratosphérique d’émissions de CO₂. Libération. https://www.liberation.fr/environnement/entre-le‑velo‑et‑la‑voiture‑une‑difference‑stratospherique‑demissions‑de‑co2‑20211008_WAZ5WETJ7RGFVPLAKGNTCGCNXQ/
Géovélo. (s. d.). Statistiques Aménagements cyclables en France. https://amenagements‑cyclables.fr/fr/stats
Lécroart, D., & Joubert, V. (2025, 23 janvier). Le long fleuve intranquille du Plan vélo. Vélo & Territoires. https://www.velo-territoires.org/actualite/2025/01/23/le-long-fleuve-intranquille-du-plan-velo/
Statista. (2024, juin). Prix moyen des vélos en France en 2023, selon le type de vélo (tiré de : L’Officiel du Cycle, Bilan 2023 Vélo, essoufflement passager ?, p. 2). https://www.lofficielducycle.com/sites/default/files/documents/ofc3947_bilan2023cycle.pdf
Vélo & Territoires. (2021, septembre). EMBARQ : Étude intermodalité vélo‑transports terrestres [Rapport]. https://www.velo-territoires.org/wp-content/uploads/2021/09/Rapport-EMBARQ-VF-1.pdf
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